jobs.lu a récemment mené une étude auprès des travailleurs luxembourgeois autour des enjeux de rémunération.
Il en ressort notamment que près d’un travailleur sur deux (40 %) n’a jamais osé demander une augmentation salariale. Seulement 25 % effectuent cette démarche chaque année.
Ce sont principalement des freins psychologiques qui rendent une telle demande difficile pour les salariés. 43 % des personnes interrogées craignent par exemple qu’une telle démarche nuise à la bonne relation qu’ils entretiennent avec leur supérieur. 24 % évoquent un manque de confiance en elles.
Luxembourg, le 5 avril 2022 – En février dernier, jobs.lu a mené une enquête auprès d’un panel de salariés luxembourgeois afin d’en savoir plus leur niveau de satisfaction à l’égard de leur rémunération, mais aussi d’évaluer le rapport qu’ils entretiennent avec les questions salariales. L’un des premiers enseignements, évoqué dans un précédent communiqué, avait trait à un haut niveau d’insatisfaction des travailleurs luxembourgeois à l’égard de leur salaire. Au-delà de cet aspect, l’étude révèle qu’une grande majorité des salariés ne sont pas à l’aise lorsqu’il s’agit de demander une augmentation salariale.
Un salarié sur quatre demande une augmentation chaque année
Au total, 1241 personnes ont répondu à cette étude. Elle révèle notamment que 62,09 % des salariés déclarent ne pas se sentir à l’aise lorsqu’il s’agit de demander une augmentation de salaire. D’ailleurs, beaucoup n’osent tout simplement pas le faire.
- 4 salariés sur 10 (37,8 %) déclarent ne jamais avoir demandé d’augmentation ;
- 1 salarié sur 4 demande une augmentation chaque année ;
- 15 % des répondants profitent d’un résultat ou d’une réalisation remarquable pour le faire ;
- 1 salarié sur 10 fait cette demande tous les deux ans ;
- 4 % demandent une augmentation deux fois par an.
Des freins essentiellement psychologiques
« Il apparait toujours difficile pour les salariés d’aborder la question salariale avec leur responsable, explique Arthur Meulman, directeur général de jobs.lu. Nous avons dès lors voulu savoir quels étaient les éléments bloquants, qui freinaient les salariés à demander une augmentation. Il s’avère que 43 % des personnes interrogées dans le cadre de notre étude craignent par exemple qu’une telle demande nuise à la bonne relation qu’ils entretiennent avec leur supérieur. 28 % déclarent simplement ne pas aimer cela. 30 % déclarent avoir des difficultés à se valoriser et 24 % évoquent un manque de confiance en elles. »
29 % des augmentations ont été obtenues parce qu’elles ont été demandées
Négocier son salaire régulièrement profite aux salariés. En effet, l’étude s’est adressée plus spécifiquement à celles et ceux ayant déclaré avoir obtenu une augmentation au cours des douze derniers mois (soit 40 % des répondants). 29 % d’entre eux déclarent que cette augmentation est directement liée à une demande qu’ils ont effectuée auprès de leur manager. Près d’un sur trois déclare que l’augmentation obtenue fait suite à de bonnes performances réalisées.
Enfin, 42 % des répondants ayant demandé une augmentation l’ont fait à la suite de bonnes performances. 12 % l’ont fait à la suite d’une réalisation particulière. 31 % procèdent à cette demande après avoir constaté qu’ils gagnaient moins que leurs collègues occupant la même fonction ou, simplement, en raison d’un sentiment d’être mal payés.
« L’étude révèle en effet de grandes difficultés pour les salariés et les managers à évoquer les questions de rémunérations, poursuit Arthur Meulman, directeur général de jobs.lu. Dans un marché de l’emploi tendu, les managers doivent aussi se montrer plus ouverts à ce sujet. Une juste rémunération, établie dans le cadre d’une politique salariale bien établie, constitue toujours un élément clé pour garantir la satisfaction des collaborateurs. »
Méthodologie
Dans le cadre de son enquête, jobs.lu a soumis à un échantillon d’employés actifs au Luxembourg un questionnaire ayant pour thème la satisfaction et la perception salariale.
Le questionnaire, accessible en anglais et en français, a été rempli durant la dernière semaine de février et la première semaine de mars par 1241 personnes. Les données recueillies révèlent le niveau de satisfaction des salariés à l’égard de leur rémunération et le rapport qu’ils entretiennent vis-à-vis des questions salariales à l’échelle de l’entreprise ou au niveau du marché du travail. Nos analystes ont passé les résultats au crible pour s’assurer que la représentation et la validité des réponses des répondants sont exactes.