Une récente enquête menée par jobs.lu révèle que, pour plus de 20% des salariés luxembourgeois, de mauvaises relations avec un manager a déjà donné lieu à des cauchemars. Plus inquiétant : près d’un sur cinq affirme avoir déjà cherché de l’aide par crainte pour sa santé mentale, en raison d’une mauvaise relation avec un supérieur.
Luxembourg, le 11 février 2022 – Au cours du deuxième semestre 2021, jobs.lu a souhaité mieux comprendre la perception et les attentes qu’employés et managers ont les uns vis-à-vis des autres. Dans cette perspective, la principale plateforme numérique de recrutement du pays a mené une enquête auprès de 470 salariés et managers pour connaître leur point de vue.
Les conclusions de cette enquête ont permis de mettre en lumière les conséquences néfastes que peuvent entrainer des problèmes relationnels avec un manager sur le bien-être d’un salarié.
Au-delà des cauchemars, des risques pour la santé mentale
Plus d’un employé sur cinq (21,70%) affirme que ses relations avec son manager a déjà donné lieu à des cauchemars. Plus inquiétant, près d’un employé sur cinq déclare avoir cherché de l’aide par crainte pour sa santé mentale en raison d’une mauvaise relation avec son manager.
« Ces résultats nous font prendre conscience des conséquences que peuvent entrainer des relations délétères entre un salarié et son manager, commente Arthur Meulman, directeur général de jobs.lu. Pour prévenir d’éventuels risques psycho-sociaux, il est important de s’assurer de la qualité de la gestion des équipes et de veiller à former les équipes encadrantes. Or, notre enquête révèle qu’un tiers des responsables d’équipe (31%) déclare n’avoir jamais reçu de formation en lien avec leur fonction de management. »
Les salariés donnent une note de 6 sur 10 à leur manager
Dans le cadre de cette enquête, jobs.lu a demandé aux salariés d’évaluer le niveau de compétence de leur manager et aux responsables de s’autoévaluer. Les conclusions révèlent une importante différence d’appréciation.
La note moyenne attribué par les salariés à leur manager est de 5,9 sur 10. Les managers, eux, évaluent leur niveau de compétences à 8,7/10. « Ce constat met notamment en évidence l’importance du feedback du manager vers l’employé, mais aussi de l’employé vers le manager, poursuit Arthur Meulman. Au cœur des relations qu’il entretient avec ses équipes, le manager doit aussi faire preuve d’ouverture, pouvoir soumettre son mode de management à une évaluation constructive et être en capacité de se remettre en question. »
Un salarié sur cinq cherche à éviter son supérieur en dehors du lieu de travail
L’enquête, enfin, a souhaité identifier ce qui relevait aux yeux du salarié d’un comportement managérial inapproprié. Les répondants se disent principalement ennuyés par :
- les menaces informelles que peuvent leur faire un manager (58%) ;
- un comportement irrespectueux vis-à-vis d’autres employés dans leur dos (47%) ;
- les critiques de collègues en public (47%).
Enfin, interrogés sur leurs relations sociales avec leur supérieur, 40% des répondants insistent sur l’importance d’une stricte séparation entre le travail et la vie privée. 19 % des répondants essaieraient aussi activement d’éviter leur supérieur en dehors du lieu de travail.
Méthodologie
Dans le cadre de son enquête « Relations entre les employés et les managers », jobs.lu a soumis un questionnaire relatif aux relations de travail entre employés et managers à un échantillon d’employés et de managers actifs au Luxembourg.
Les thématiques abordées au cœur de ce questionnaire portaient sur les attentes et expériences de chacun en matière de relations professionnelles et sur l’impact de la gestion de la pandémie sur ces relations.
Le questionnaire, accessible en anglais et en français, a été complété le vendredi 13 août 2021 par 470 participants, parmi lesquels 313 employés. Les données recueillies entendent révéler un instantané de la situation vécue par les employés et managers luxembourgeois. Ces données sont sensibles au temps et à la situation vécue au moment de l’enquête. Nos analystes ont passé les résultats au crible pour s’assurer que la représentation et la validité des réponses des répondants sont exactes.