Ça paye de montrer ses soft skills !

Il est des sociétés où les recruteurs ne se basent plus sur le niveau de formation pour faire le choix. Ils s’intéressent d’abord aux capacités personnelles du candidat, les soft skills.

Des CV avec le même diplôme ou un cursus professionnel que le vôtre, ne vous faîtes pas d’illusions : un recruteur peut en recevoir des dizaines à chaque annonce passée. D’ailleurs certaines très grandes entreprises ne mentionnent même plus le niveau de formation requis quand elles lancent une embauche. Préférant décrire les missions à couvrir et les grandes lignes du profil attendu en dehors de tout niveau éducatif. Les DRH en sont maintenant convaincus : ce sont bien les valeurs personnelles et sociales d’un individu qui lui assurent sa bonne intégration dans une entreprise mais aussi son développement au fil des années.

Ce sont donc sur ces soft kills qu’il faut désormais insister dans tout bon CV et lettre de motivation. Avec ce petit bémol, ce type de mode de recrutement ne concerne pas encore toutes les entreprises du Luxembourg ou d’Europe (seules les plus grandes et innovantes), pas tous les profils de poste (plutôt la génération millienials que senior), ni toutes les cultures d’entreprises. Aussi, avant de se lancer dans cette voie, étudiez bien qui pourrait faire appel à vous et apprécier l’esprit de votre candidature ainsi formulée.

Mais mettre en avant ses (véritables) qualités humaines et relationnelles n’a donc rien de rebutant dans le cadre d’une candidature. Mettez donc le focus sur un maximum de 3 «qualités » reconnues, cela pourra faire la différence. Avec surtout un double péril à éviter : mentir au recruteur ou se surestimer. Si cela pourrait vous aider à vous installer à la place vacante, la vérité du travail au quotidien vous rattrapera vite. Et la porte de sortie vous sera ouverte plus tôt que prévue…

Si jamais vous ne vous êtes interrogé sur ces fameuses soft skills à mettre en avant, JOBS.LU vous donne quelques pistes. Car ce que l’on attend d’un postulant aujourd’hui est bien qu’il décrive son état d’esprit et ses capacités à appliquer des connaissances. Si hier, les employeurs favorisaient le savoir-faire, les voilà maintenant enclins à mieux étudier le savoir-être. Aussi, par exemple, convient-il de mettre en valeur votre sens de l’efficacité. Détaillez même concrètement si possible cette qualité. « Je sais être organisé, résister au stress, gérer les priorités, atteindre des objectifs. Et voilà comment je l’ai fait par le passé.» Juste écrire que vous êtes pragmatique ne suffira pas ; donnez du quantifiable à votre interlocuteur. Progression des ventes, du nombre de prospects, amélioration de la productivité : cela se chiffre.

Adaptabilité, initiative et communication

Un candidat pourra également valoriser son adaptabilité. Plus une organisation du travail n’étant figée, voilà qui peut faire la différence. Votre ouverture aux changements, votre volonté de prendre des responsabilités ou des missions sortant de votre zone de confort ou fiche de poste, votre goût d’apprendre sont autant d’éléments que celui qui peut vous confier un contrat de travail est en droit d’attendre. Alors si vous possédez cette soft skill, signalez-le.

Dans les organisations modernes, on apprécie aussi qu’un candidat affiche son sens du collectif. L’individualisme professionnel n’est qu’une qualité à court terme. Avoir le sens de l’intérêt du groupe, se montrer solidaire de son équipe, de son service, de son entreprise, aider, encourager sont des valeurs pouvant rassurer le recruteur quand il faut intégrer un nouvel élément. Tout comme un bon sens de la communication est à valoriser. L’oral sera la clef qui vous ouvrira l’accès à vos collègues, à vos supérieurs, à vos clients et à vos fournisseurs. Prouvez, notamment durant l’entretien d’embauche, que vous savez adapter votre niveau de langage et votre ton aux différentes situations et interlocuteurs.

Et s’il est une ultime capacité à présenter, si vous la possédez, c’est bien le goût pour l’initiative. Mais attention, voilà une soft skill à manier avec précaution. L’artisan ou l’entreprise ne recherche pas forcément celui ou celle qui, sitôt entré(e), va vouloir bouleverser l’organisation, les codes, les rapports sociaux ou les techniques. Aussi, avant éventuellement de faire part d’orientation à penser « out of the box », à ne pas être simple exécutant, regardez bien si cette « qualité » est en lien avec les attentes de l’employeur. Ce sera dommage qu’une soft skill entraîne une… bad news !